Great North Surf Expedition nº 7
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L'aventure ne fait que commencer. Nous voilà repartis sur la route plus tôt que prévu. L'appel de la revanche était bien trop fort. Pas de ferry à destination de Seward et pas question de nous y rendre en avion. Le choix était donc évident de tendre le pouce sur 350 kilomètres pour nous y rendre. Aucun frais, et rencontres locales au rdv. Inattendues...
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The adventure is only starting. We took off from Homer earlier than expected: no ferry to Seward. and flying there is a big no. So here we are, along the highway, trying to hitch a ride that would take us closer to our destination 350km away. What was about to happen was rather unexpected.
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On se positionne, quand soudain une voiture stope net. Au volant, un vétéran d'Afghanistan travaillant en "search and rescue" sur contrat avec l'armée, qui évoque ses missions au Yémen & Co, dont on aura pas trop de détails... Un dur à cuir qui nous conseille tout de même de dormir dans notre sac de couchage avec notre nourriture d'un côté, et... un 44 Magnum de l'autre (bah oui! Faisons cela!). Un gentil homme tout de même qui nous avance de 50 kilomètres quitte à faire un gros détour. Atypique? Pas tant que ça.
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Our first driver was a veteran from the Afghan war now working in Search and Rescue as a civilian under contract with the US Army. We did not get many details about his latest feats in Yemen but he sure seems tough. He even advised us to sleep in bear country with all of our food in our sleeping bags and a .44 Magnum in hand. Sure mate! But besides that he was really nice and didn't think twice about making a 50km detour so that our next ride would be easier to get.
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Situés stratégiquement à une intersection pour la suite des événements, on aperçoit un van qui avait l'air de sortir tout droit de la décharge. À son bord, 4 types, dont le look et le regard plus que noir, nous font demander dans quoi on s'embarque. On s'entasse à l'arrière sur un siège, on referme la porte avec un ficelle (oui c'est du "homemade"), et c'est à ce moment que le conducteur passe un coup de fil en marmonnant deux mots. Et nous voilà repartis avec en fond sonore du gros rap US, et pas un mot de ces mecs qui n'arrêtent pas nous fixer du regard. On vous avoue que la possibilité d'un futur dépouillement nous traverse l'esprit d'autant plus qu'après quelques kilomètres, le conducteur arrête la "voiture" le long d'une décharge. TRÈS rassurant. Mais pas de panique, le van vient de tomber en ruine et impossible de le redémarrer. Le mec sort sa bière, nous regarde : "Ma voiture est morte, trinquons les gars!". À croire que notre immersion en pleine nature nous rend paranos.
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The next driver did not disappoint either. A van stopped in front of us that seemed right out of a junkyard. Inside are 4 guys, whose faces are closed, not smiling at all. Since it would be rather weird to decline a ride, we quickly got in. The driver makes a quick phone call but we cannot hear what he says as he mumbles. At that point, we are really starting to wonder what kind of situation we have put ourselves into. He turns the music up louder (Eminem) and keeps looking at us through the rear mirror. We have to confess that the idea of ending up in a bad neighborhood and getting robbed slipped through our minds. We feel a HUGE relief when the van's engine breaks suddenly! (Ok, not fun for the poor guy, but a least we're getting out of this). They are drinking beers on the side of the road now, and the driver eventually smiles: "Cheers to that, brother!"
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À peine le temps de sortir les sacs du van, un pêcheur Alaskan dans toute sa splendeur s'arrête et nous propose spontanément un ride. À la cool, celui-ci nous propose de monter à l'arrière de son pick-up truck, son chien peu commode étant confortablement assis sur les sièges à l'intérieur. On hésite pas une seule seconde et nous voilà lancés cheveux au vent sur les belles routes d'Alaska. Quelques autres voitures nous permettent de ralier Seward en 24h, dont celle de Kavi et Raj, un adorable couple Indo-Américains. On ne cessera de le répéter, les habitants de cet état sont généreux, accueillants et aidants comme personne. Cette étapes en stop nous l'a bien rappel.
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As soon as our packs are out of the van, an Alaskan fisherman offers that we can climb into the back of his pick-up truck (his dog barking ferociously on the front seat). Without a second thought we hop in and here we go, head in the wind, just like in the movies about people vagabonding across the US. A few cars later we get a ride from Kavi and Raj, an awesome couple from India working in the lower 48s and then we finally reach Seward.
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La tentation de se permettre un fish & ships en Alaska est grande, quand tu sais que le poisson est pêché le matin même. Chose faite dès notre arrivée à Seward, le tout accompagné d'une bonne bière locale (on ne change pas une équipe qui gagne!). Nous voilà on the road again, entamant nos premiers kilomètres sur les 150 nous séparant d'Alyeska, destination finale de cette nouvelle étape.
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The sun is out, mountains are around us, and we cannot resist a local fish & chips with a beer. Soon after that we starting to hike along Exit Glacier road to reach the first trail on the way to Alyeska, some 150km away.
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The sun is out, mountains are around us, and we cannot resist a local fish & chips with a beer. Soon after that we start to hike along Exit Glacier road to reach the first trail on the way to Alyeska, some 150km away.
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The Resurrection River Trail is a primitive trail, meaning that they stopped maintaining it a while ago. Downed trees and fast flowing creeks are some of the things to expect. The sign at the entrance even reads: "for those who seek risk and solitude". Nothing can make us more excited and soon we are deep in the rainforest again.
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Cela indique qu'il est très technique de part son non-entretien, son dénivelé important et son humidité. Mais bien sûr, nous le savons pas... On se jette excités comme des enfants dans la forêt qu'on a hâte de découvrir, avec nos 25 kilos sur le dos.
C'est après le premier kilomètre qu'on s'aperçoit de la difficulté de ce parcours parsemé d'obstacles et embûches : arbres couchés (ça nous avait manqué!), boue profonde (encore plus!), ruisseaux ou encore ronces en tout genre. Après deux jours de marche intense, coupée par une nuit au bord d'une belle rivière d'eau translucide, la surprise inattendue.
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25 kilos on our backs, and we are excited to get started. It took just about 1 kilometer to realize how difficult this trail would be. Fallen trees, deep mud, and creeks of all kinds. After two days of intense walking, halved by a night near a wonderfully translucent river we ran into something very special.
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À l'entrée d'un sentier encore plus petit que celui qu'on emprunte depuis deux jours, un panneau, indiquant "cabin". On pense dans un premier temps à une "cabin" habitée par l'un de ces personnages nous rappelant Kent. Ne souhaitant pas faire de détour, on trace notre route sans y prêter attention. Puis on aperçoit ce magique chalet en bois qu'on surplombe. L'envie est trop grande, on décide donc de faire demi-tour et d'y jetter un coup d'oeil. Une inscription indique que cette "cabin" appartient au gouvernement américain. On se permet donc d'y rentrer après avoir tout de même toqué. Les portes du paradis s'ouvrent à nous. Ce chalet est libre service. Un poêle, deux lits (planche en bois), un toit. Nous ne pouvons pas être plus heureux. Ils nous en faut peu, après ce mois passé dans la nature sauvage d'Alaska. Un vrai bonheur. On se relaxe le temps d'une fin d'après-midi et d'une nuit. On ne peut pas rêver mieux pour nous ressourcer et se reposer : thé aux épines d'épicea, noodles et beurre de cacahuète, le tout accompagné de musique et de soleil rayonnant dans le chalet. Cyril coupe du bois à la hâche pour chauffer notre nouvelle baraque pendant qu'Arnaud se taille la barbe avec son Leatherman. Petite vie on ne peut plus confortable, mais de courte durée. Départ le lendemain 7am pour attaquer la dernière partie du Resurrection River Trail.
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We had not looked at the map enough and were not prepared for the surprise that was waiting for us ahead: a CABIN!!! In the middle of nowhere, between two creeks crossing (and one of these was flowing so deep and fast that we had to use our rope tied to both ends), stands this free US Forest Services cabin. We spent the afternoon feeding the stove with wood that Cyril chopped, grooming on our beards, and preparing the "beds" for the night ahead. Everything seems perfect and spirits were high. The next day brought us back to the harsh reality of a primitive trail: down trees, swamps, and more creek crossings.
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